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à l'article ] Jean-François Hénin, le Mozart de la finance
http://labaseob.free.fr/article.php3?id_article=104 LA VIE DES GRANDS FAUVES N°219 dimanche 9 septembre 2007
Charlie du 13 octobre 2004 Mozart, Mozart... N’exagérons rien. Mozart a commencé à pianoter à cing ans, moi je n’ai vraiment magouillé qu’à partir de vingt-cinq, juste après avoir rencontré Paquerette dans les prés. Ma femme. Trente-quatre ans de mariage, pas mal, non ? Faut dire que j’ai été élevé à la dure chez les
curés : neuf ans pensionnaire au Sacré Coeur de Moulins !
Une sortie par mois, eau froide, nu sous la douche. Je suis catho et
fier de l’être. Service militaire ches les paras, et
à moi la finance ! Bull, General Electric, Pechiney et Altus.
Ah, Altus-Finance, ex-Thomson-CSF-Finance, « le plus grand
scandale bancaire du siècle », oui, Altus, 1983, c’est
moi. C’est nous, Alain Gomez, Alain Minc et ma pomme. Et Dieu,
Accrochez-vous.
À l’automne 1983 Thomson est sur un gros contrat de
missiles antiaériens Crotale pour l’Arabie Saoudite. Je fais le
pari suivant : le dollar va monter. Or ces bougnoules vont me
payer en dollars... Donc je libelle leur contrat en dollars, sachant
que quand ils me paieront je changerai au plus haut leurs dollars en
francs, voyez ? Je gagne 30 % sur l’affaire. Gomez, le trotskatd est
content « Hénin, inch Allah, tu as la baraka, continue.
» Entre 1983 et 1989, je fais gagner 15 milliards net à
Thomson. En octobre 1987 je vais à Lourdes, et une voix me
souffle : « Le Matif va se casser la gueule. » Je vends, je
gagne. Thomson-CSF devient Altus. Après quelques petites
affaires (Pechiney-Triangle, Société
générale..., je rencontre Haberer, le patron du
Lyonnais, qui me dit : « Tout ce que le Lyonnais ne peut faire,
Altus le fait, Hénin ! Alléluia ! » «
Alléluia ! » Je claque les talons, et en avant les
affaires avec le Crédit Lyonnais, sur lesquelles je ne
m’étendrai pas,
Et je vous le dis, en vérité : la doctrine du franc fort, chère à cet intégriste foireux de Carndessus et à cet inquisiteur glacé de Trichet, est un scandale religieux : le taux d’intérêt, le prix du temps, doit être faible, car « le temps ri’appartient qu’à Dieu » (saint Thomas). Avec des taux d’intérêt élevés, « le rentier s’enrichit sans prise de risque... À10 %, il double son capital avec ses héritiers en sept ans, le quadruple en quatorze ans ; en cinquante ans, soit deux générations, lui et ses héritiers accroissent leur épargne initiale de 117 fois, en ayant simplement dormi sur
leurs emprunts d’Etat [1] O.B. [1] Interview au Nouvel Économiste, 10/06/04, p. 34. [ Accueil ] [ Retour à l'article ] [ Haut ] |
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