Accueil Brèves Plan du site Contact


la base Oncle Bernard

 
Dominique de Villepin de la Mancha, moulin à paroles


LA VIE DES GRANDS FAUVES (SANS NUMÉRO)



Charlie du 8 juin 2005

Père, Xavier Galouzeau, grand bourgeois qui travaillait pour Pont-à-Mousson, nous traîna, mes frères, ma soeur et moi -même, dans les pays lointains où l’on somnole sous les palétuviers en lisant Marguerite Duras. Ici ou là, nous allâmes, et plutôt las que là, dégingandés et poétiques... Il me souvient d’avoir mouillé à Tahiti et, comme le grand Roussel, de ne pas être descendu du navire à la vue de ses sauvages fleuris et dénudés... Quand je dis « la France » en faisant vibrer doucement le « r » et en accentuant la nasale du « an », je me sent gaullien et provoque entre mes longues jambes une légère érection ; et les blondes journalistes d’Elle et de VSD battent de leur longs cils, avec un petit râle de plaisir...

Je vous méprise. Vous tous, mais d’abord ces connards de politicards (admirez la répétition symphonique), qui ont un cinquième membre, le trouillomètre. Toujours la pétoche de ne pas être réélus, ces minables ! Ai-je été élu, moi ? Jamais ! Et je les ai fait battre à plate couture, ces pleutres, en provoquant la dissolution ! C’est moi qui ai suggéré également au président le référendum sur le traité constitutionnel ! Car je ne vois pas à court terme ! Je vois loin ! Je vois la Frrraaannnce (sonnez, hautbois, mouillez petites culottes !). Bleu est mon oeil, bleu les Vosges, fauchés sont les blés, rouge est le sang, azur est l’azur, et vert l’espoir car :

« La moisson de nos champs lassera les faucilles. Et les fruits passeront la promesse des fleurs... »

Le matin je fais un ou deux petits sonnets, cure mon grand nez, et puis, le café pris, songe à la patrie, rêveusement, comme Chateaubriand sur la herse, poil à Saint-John Perse.

Je hais Sarko. « Naboléon », ah, ah ! Petit Poucet ! Rat ! Nain ! Cécilia, je t’en supplie, refais-le cocu et surcocu ! Chirac, qui me l’a collé... Quelle honte ! La première fois qu’un président nomme un Premier ministre assorti d’un nain de jardin ! Connard ! Chirac, si je suis élu un jour - à l’Elysée par exemple -, je te fais coffrer pour cette humiliation ! Et Bernadette qui m’appelle Néron... Ah, Néron !

« Les ombres les flambeaux Les cris et le silence Et le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Ravivaient de ses yeux les timides douceurs . »

Néron... Je foutrai le feu à Paris ! A la France ! A l’Europe ! Au cul de toutes les françaises ! Avec moi, à l’attaque ! A moi, balladur le spahi ! A moi, Ney, Murat, Masséna ! A moi, les chômeuses ! Menons la bataille avec détermination, terrassons le nabot, vive la France, vive Mars, vive la Voie lactée, vive les vivats !

O.B.

mots clés : Dominique de Villepin


[ Imprimer cet article ] [ Haut ]
 

 
  La vie des fauvettes La vie des grands fauves
      2000
      2001
      2002
      2003
      2004
      2005
      2006
      2007


      Contact

[ Plan du site ] [ Haut ]
 

 
Dans la même rubrique

Autres articles :
René Carron, P-DG du lisier
Frits Bolkestein Dracula du libéralisme
Georges Tron, grand suppresseur d’aides sociales
Carlos Ghosn, cost killer hilare
Jean-Pierre Petit, P-DG de McDo France, ou la conquête des estomacs
Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du travail : taïaut, taïaut l’emploi !
Michel Camdessus, idole des pauvres et des opprimés
Frank Riboud, petit yaourt dans le grand fromage
Henri Giscard d’Estaing, jeune giscardien
Guillaume Sarkozy, rattrapé par le marché



[ Haut ]
 

Accueil Brèves Plan du site Contact


Vous pouvez afficher les news sur votre site.
Copyright © la base Oncle Bernard 2002

Site développé avec SPIP, un programme Open Source écrit en PHP sous licence GNU/GPL.

Design © Drop Zone City