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François Rebsamen,


LE CHIEN FIDÈLE



LA VIE DES GRANDS FAUVES

Vous parlez au ministre de l’Intérieur.
Enfin... futur ministre de l’Intérieur ! Dès que Ségolène est élue, je file Place Beauvau. Vous ne vous imaginez pas que c’est Dray qui va avoir le poste tout de même... Ce petit militant qui joue au petit lieutenant de la BAC. Non. Beauvau, c’est moi.
Quand on est ministre de l’Intérieur, on peut prétendre à être... ? à être... ? président de la République. Regardez Mitterrand ! L’Intérieur, quelques têtes coupées en Algérie, et la présidence. Et Sarko : l’Intérieur, quelques statistiques truqués, et il candidate. Réumons. Rebsamen :
2007 : ministre de l’Intéreur.
2012 : second mandat de Séolène, moi premier secréaire du parti.
2015 : Rebsamen, Premier ministre.
2017 : Rebsamen, président de la République. à soixante-cinq ans. Parfait. Avouez que, pour un petit trotskard de base, c’est pas mal, non ? Un peu le rêve de Jospin.
Donc, je suis Rebsamen le gentil, le Bourguignon tout rond, le tourlourou tout mou dehors, avec une incroyable pugnacité dedans. Le grand organisateur. Le « trots », quoi. J’ai croisé Pierre Joxe le sourcilleux au conseil régional de Bourgogne, il m’a emmené avec lui à l’Intérieur. En 1988, me voilà nommé chef de cabinet. En 1992, je passe chez Fabius, la droite revient, je repars à Dijon. Et là, Hollande me dit : « Crois-tu en moi ? » « Non. » « Moi non plus. Crois-tu en ma compagne ? » « Oui ! » « Bien, tu deviens secrétaire général du parti, prépare-toi, ô Rebsamen, de grandes tâches t’attendent. » Et il me refile la photo de Mai 68 où l’on voit Malraux, Debré et Poujade en train de vociférer La Marseillaise place de l’étoile. Seigneur ! Mon sang ne fait qu’un tour... Malraux est mort, Debré est mort, et Poujade est encore là ! Je me présente aux municipales et bats l’infâme en 2001. Peu après, Poujade meurt. Fin du Mai-68 gaulliste.
Je me sers un petit kir (au meursault), puis éponge mon large front.
Quelque temps plus tard, Hollande, moi ainsi qu’un morgon Marcel Lapierre (« Aucun chagrin ne résiste à un morgon Marcel Lapierre ») ricanons sur la défaite de Jospin et préparons l’avenir. « Qui ? DSK ? demande François. Tu rigoles ? Pourquoi pas Fabius ? » « Justement, Fabius... » « Non. Ta femme. » « Elle va nous les casser menu, je la connais. » « Elle seule peut être élue. » Il hoche tristement la tête.
Au moment du choix du présidentiable au sein du PS, je prépare un coup fabuleux. Faussement naïf, je déclare dans toutes les fédés : « Je ne vois pas l’intérêt de la candidature de DSK ou de Fabius. » Hurlements haineux ici ou là, grondements sourds de révolte, mais je lance la fusé Ségoléne ! Et elle part, elle vole, elle ne s’arrêtera plus ! Et moi en croupe !

O B.

Mots-clé : François Rebsamen, politique, sociaiste


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